Récit d’une aventure subjective, épique et toute en nuances par notre journaliste gonzo.

Vendredi 9 juin, 5h00 :  20 courageux sont sur le point de pénétrer dans le bus qui va les conduire à Bitche, en Moselle (49°02’26.8″N 7°26’29.1″E). Bercés par la pluie fine qui ne cesse de tomber, tous n’ont qu’une hâte, profiter des 7 heures de route pour terminer leur nuit. 4 téméraires, bravant la fatigue, décident de prendre leur voiture pour accomplir cette odyssée.

Vendredi 9 juin, 12h30 : Les aventuriers des RIA arrivent sur le lieu de l’évènement. Bien cadrés par une organisation irréprochable, ils sont conduits dans la salle de restauration où, précédés et sous le haut patronage du Râteau d’Or, ils peuvent enfin se restaurer.

Vendredi 9 juin, 13h30 – 17h30: Les hostilités commencent. Souhaitant visiblement affaiblir un groupe soudé, les organisateurs divisent l’équipe d’Artois-Picardie en 3 entités qui passeront l’après-midi, entre 5cm et 5 mètre du sol, dans les arbres et des filets, alternant fous rires et rigolades, à s’opposer aux autres agences. Inutile de préciser ici que seuls les AP-Teammates combineront respect des règles et absence de tentative de corruption des organisateurs.

Vendredi 9 juin, 17h30 : AP râpée, AP brûlée, AP martyrisée mais AP libérée ! Disposant de deux heures avant le début de la soirée, les participants peuvent rejoindre leurs bungalows respectifs afin de se rafraichir et se pomponner. Après quelques Cacolac et l’arrivée d’un dernier protagoniste, la fière troupe se met enfin en route.

Vendredi 9 juin, 19h30 : L’épreuve de la soirée commence. Pour rappel il s’agissait pour chaque agence d’écrire puis jouer une courte pièce de théâtre comportant quelques éléments imposés (une biche, un tonneau, etc.). Aidée par un final en apothéose, la troupe Artois-Picardie y engrangea de nombreux points. Il convient par ailleurs, de souligner la performance toute particulière de Seine Normandie, qui proposa une « Œuvre » que n’aurait pas renié David Lynch. Après un repas très choucrouté, la soirée dansante démarre enfin. Même si la fatigue est dans toute les jambes, le dance floor reste occupé jusque tard dans la nuit.

À l’issue de cette journée, Adour-Garonne est première au classement provisoire, Artois-Picardie, elle, se tient en embuscade…

Samedi 10 juin, 8h30 : Les athlètes du village rialympique se réveillent doucement. Les organisateurs, quant à eux, sont déjà à pied d’œuvre pour préparer les missions qui occuperont les  fonctionnaires agents sur la matinée. Après un déjeuner prestement englouti et une douche rapidement expédiée (ou l’inverse), chaqu’un-e rejoint l’emplacement de son activité.

Samedi 10 juin, 9h30-12h00 : Divisée en groupes de deux à cinq personnes, chaque agence se voit opposée aux autres dans des épreuves portées sur la puissance physique et/ou cérébrale.

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi 10 juin, 12h00 : Le déjeuner est enfin là. L’estomac dans les talons, les participants découvrent une innovation culinaire qui n’aurait pas fait tâche parmi les inventions de la NASA : la saucisse tout-en-un. Cet objet, de forme oblongue, contient en son sein tout ce qui est nécessaire à un repas. Des protéines animales, des glucides, des trucs verts. Plus nourrissante que le pain des nains, son ingestion procure un sentiment étrange où se mêlent perplexité et satiété. Néanmoins, ce préambule fait rapidement place à l’effroi quand l’individu s’aperçoit qu’il lui reste 95% de l’objet à manger.

Samedi 10 juin, 13h00 – 17h30 : Ayant expérimenté la gastronomie hyperdense, c’est à une allure de gastéropode que chaque agence, divisée chacune en deux groupes, se dirige vers le lieu de la dernière demi-journée d’épreuves. Situé le long du lac jouxtant le campement, où la baignade est autorisée « À vos risques & périls » précise une pancarte, les participants s’affrontent autour d’épreuves diverses et variées. Une synthèse de ces dernières permet de comprendre que pour briller il convenait de disposer d’un coffre solide, d’une connaissance aigüe des marques et modèles de motos telles qu’existant il y a 5 millions d’années (environ) et de films réalisés à une période à peu près similaire, d’une aisance des orteils ou encore du talent au bowling du « Dude ».

Par ailleurs, sur ces trois jours et afin de lutter efficacement contre la chaleur, les organisateurs avaient mis en place un distributeur mobile de Cacolac qui accompagnait partout les participants. Un bon point.

Samedi 10 juin, 17h30 : Deux heures ne seront pas de trop pour se préparer physiquement et psychologiquement à la seconde et dernière soirée des RIA. Soirée placée sous le haut patronage de la musique du diable.

Samedi 10 juin, 19h30 : Sous un tipi tripant, à proximité immédiate du distributeur de Cacolac sus-cité, les fonctionnaires contractuels se rassemblent et, après quelques mots des organisateurs ainsi qu’un premier mini concert de musique de sauvage, la toute dernière épreuve des RIA 2017 peut commencer…

Samedi 10 juin, 21h00 : Le duo de choc d’Artois-Picardie, troisième à passer, prend place pour interpréter sa version de Seven Nation Army.

Jessica d’Airon Saint Vaast (alias la Patti Smith aironnoise) et Kevin de Salaumines (le Iggy Pop du Bassin Minier) allumant le feu aux RIA 2017.

Après plus de 4 minutes d’un show impressionnant, ceux qui feront véritablement démarrer la soirée quittent l’estrade sous les applaudissements nourris du public. Une prestation d’une telle intensité qu’on raconte qu’elle aurait rendu la vue aux paralytiques et l’usage de leurs jambes aux manchots. Bravo à eux.

Samedi 10 juin, 23h00 : Les résultats. Malgré un samedi exceptionnel pour Artois-Picardie qui la désignera comme ayant engrangé le plus de points et le fait que la Show Bitche Academy désignera, sans contestation des autres équipes, le duo Artois-Picardie comme le meilleur de la soirée, l’agence doit s’incliner devant Adour-Garonne, se contentant de la seconde place.

Une seule victime est à déplorer lors de cette soirée, le Râteau d’Or, perdu par les organisateurs.

Dimanche 11 juin, ??h?? : Alors que pointent les premières lueurs de l’aube, certains fonctionnaires amicalistes se dirigent vers leur lit. Quelques maigres heures de sommeil ne seront pas de trop pour récupérer un minimum et préparer et ranger les affaires dans les conditions les moins mauvaises. D’autres, plus téméraires, s’interrogeront sur le bien-fondé d’une telle action et préfèreront passer leurs dernières heures à jouer à celui-qui-ne-doit-pas-dormir.

Dimanche 11 juin, 8h30 : Le sergent Hartman est suffisamment audible à certains endroits du camp pour réveiller les endormis. Il est maintenant temps de bourrer les valises avec les affaires. Affaires augmentées potentiellement de bouteilles de Cacolac offertes par les organisateurs aux participants et qui n’auraient pas encore été bues.

Dimanche 11 juin, 10h00 : Départ du bus pour Douai. Un concours de ronflements est organisé de manière impromptue pour occuper les passagers sur le trajet du retour.

Dimanche 11 juin, 16h30 : Arrivée à Douai. Difficile de désigner un vainqueur, tous les participants ayant donné le meilleur d’eux-mêmes. C’est un peu reposé qu’ils peuvent s’ébattre au sortir du bus avant de regagner leurs pénates.

Bilan de cette aventure : De très bons moments, des fous rires et de la rigolade, de l’effort et du réconfort et surtout, la fin de la malédiction du râteau pour Artois-Picardie.

Rendez-vous le 21-22-23 septembre 2018 dans l’agglomération toulousaine pour subtiliser à Adour-Garonne le bouclier.

Un grand merci aux personnes qui ont porté l’organisation de ces RIA pour Artois-Picardie depuis le début, sans elles nous serions sûrement repartis avec le râteau (ou pas…).

Un grand merci également à ceux qui n’ont pu venir mais sans qui les costumes et activités n’auraient pu se faire.

 

Lester Bangs

PS : Quelques citations subtilisées à leurs auteurs:

  • « Ce sont les meilleurs RIA auxquelles j’ai jamais participé » : un grand ancien.
  • « Bal tragique à Bitche, 1 râteau mort »: Hara-Kiri de Romeries
  • « And that ain’t what you want to hear, but that’s what I’ll do » : Jessica & Kevin
  • « C’est quoi ce truc ? »: Adour-Garonne découvrant la saucisse tout-en-un